Bilan 1: Un climat est défini par un ensemble de moyennes de grandeurs atmosphériques, observées dans une région donnée, pendant une période de 30 ans. Ces grandeurs sont principalement : -la température -la pression -le degré d'hygrométrie (mesure du taux d'humidité de l'air) - la pluviométrie (mesure de la quantité de pluie tombée dans une région pendant un intervalle de temps donné) -la nébulosité (mesure de la quantité de nuages qui couvrent le ciel) -la vitesse et la direction des vents. La météorologie prévoit des variations de ces grandeurs à court terme (jours, semaines). La climatologie étudie les variations de ces grandeurs à moyen ou long termes (décennies, siècles, millénaires), afin de déterminer un climat local ou le climat global de la Terre. -------------------------------- Bilan 2: Il existe de nombreux indicateurs d'un réchauffement récent du climat global de la Terre: - le volume des océans (c'est-à-dire le niveau marin) - l'étendue des glaces telles que la banquise (amas de glaces flottantes dans les mers polaires) - l'étendue des glaciers tels que les glaciers des montagnes et la calotte glaciaire (amas de glace recouvrant certaines régions polaires.) - l'étendue des pergélisols (sols perpétuellement gelés des régions arctiques) - le début des vendanges... Par ailleurs, des variations plus anciennes du climat global de la Terre peuvent être reconstituées à partir de l'étude des glaces, qui constituent de véritables archives climatiques, ou grâce à des outils tels que la palynologie (étude des pollens actuels et fossiles). -------------------------------- Bilan 3: La température moyenne de l' atmosphère terrestre est actuellement calculée à partir de mesures in situ et depuis l'espace par des satellites. Elle représente l'indicateur principal du climat global actuel de la Terre. Cependant, des estimations des paléotempératures peuvent être déduites de l'étude de pollens fossiles et de l'étude de glaces polaires (en particulier de leur teneur en isotopes de l'oxygène "O et 1°0, et de leur teneur en certains gaz emprisonnés dans des bulles d'air). On a ainsi montré que le climat global de la Terre présente une variabilité naturelle sur différentes échelles de temps. Ces variations sont corrélées aux variations de la concentration du CO2 atmosphérique. On peut cependant remarquer que, depuis plusieurs centaines de milliers d'années, jamais cette concentration du CO2 atmosphérique n'a augmenté aussi rapidement qu'actuellement ------------------------------- Bilan 4: Depuis un siècle et demi, on mesure un réchauffement climatique global (environ +1°C). Il est dû à l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère , d'origine anthropique, depuis le début de l'ère industrielle. Les quatre principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N:0) et vapeur d'eau. Lorsque la concentration des GES augmente, une plus grande partie du rayonnement thermique infrarouge émis par la surface de la Terre est absorbée par l'atmosphère. En retour, ces GES émettent un rayonnement infrarouge vers le sol, ce qui augmente la puissance radiative reçue par le sol, entraînant une augmentation de la température de surface. Ainsi, jusqu'à l'ère préindustrielle (avant 1750), il existait un équilibre entre la quantité d'énergie radiative reçue et la quantité d'énergie radiative renvoyée par la Terre vers l'espace. Mais depuis le début de l'ère industrielle (depuis 1750), I'augmentation du forçage radiatif, défini comme la difference entre l'énergie radiative reçue et l'énergie radiative émise, perturbe l'équilibre radiatif de la Terre et modifie son système climatique. ------------------------------ Document annexe : Forçage radiatif positif et forçage radiatif négatif. D'après la définition du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), le forçage radiatif est « l'équilibre entre le rayonnement solaire entrant et les émissions de rayonnements infrarouges sortant de l'atmosphère ». Il se mesure en W/m?. Le GIEC utilise ce terme afin d'évaluer l'impact de différents facteurs (les émissions de CO2, l'albédo, les aérosols, etc.) sur le bilan énergétique de la Terre. La Terre reçoit de l'énergie sous forme de chaleur, via les Soleil. Certains facteurs, rayons typiquement les gaz à effet de serre, ont tendance à absorber les infrarouges. Ainsi, plus ils sont présents dans l'atmosphère, plus on assiste à un réchauffement du climat. Le forçage radiatif des gaz à effet de serre est donc positif. En revanche, les aérosols ont tendance à renvoyer les rayons solaires vers np leur émetteur, provoque ce un refroidissement de la Terre. Dans ce cas, le inb forçage radiatif est négatif. Si le bilan des forçages radiatifs est positif, la Terre a tendance à se réchauffer. C'est ce qu'il se passe depuis 1750. Dans le cas contraire, elle refroidit.