Voici le texte reformulé pour qu'il soit adapté à l'affichage de ta calculatrice : ``` 1. Quelles sont les évolutions socio-économiques qui selon vous sont susceptibles d’avoir une influence sur l’activité de BlaBlaCar ? Vous répondrez à cette question au moyen du modèle PESTEL que vous aurez préalablement défini et en vous aidant des annexes 1 à 4. (10 points) L’analyse socio-économique vise à identifier les grandes tendances dans l’évolution de l’environnement général de l’entreprise. Pour ce faire il est fréquent de résumer les principales évolutions en fonction des facteurs qui les sous-tendent, comme dans l’approche/modèle PESTEL. L’acronyme PESTEL rassemble six types de facteurs ayant potentiellement une influence sur l’activité de l’entité étudiée : - les facteurs politiques (P) : ces facteurs concernent les questions de stabilité politique, les décisions des organes de régulation, les pouvoirs des collectivités locales ou encore les règles législatives nationales et supra-nationales par exemple ; - les facteurs économiques (E) : ces facteurs se rapportent au pouvoir d’achat, aux impacts de la globalisation ou encore à la nature et aux caractéristiques de l’offre et de la demande sur le marché par exemple ; - les facteurs sociologiques (S) : ces facteurs concernent les comportements des consommateurs ou encore les nouvelles tendances d’usage et de consommation par exemple ; - les facteurs technologiques (T) : ces facteurs sont liés à la maturité de la technologie, les évolutions techniques, la concurrence technologique ou bien encore les questions d’innovation ; - les facteurs écologiques (E) : ces facteurs se réfèrent aux lois sur la protection de l’environnement ou encore aux problématiques de la consommation énergétique par exemple ; - les facteurs légaux (L) : ces facteurs sont relatifs aux lois sur la concurrence, aux normes de sécurité ou encore aux droits du travail et des sociétés. Analyse PESTEL de BlaBlaCar compte tenu des annexes 1 à 6 Politique : - Dimension écologique encouragée par l’État (Grenelle de l’environnement 2009, loi sur la transition énergétique 2014) et les personnalités politiques de tous bords et les organismes publics de référence (le CERTU et l’ADEME). Économique : - Économie partagée (collaborative). - Explosion de l’économie numérique. - Réduction des dépenses de transport. Sociologique : - Favorise le lien social/convivialité. - Évolution de la vision des transports en voiture. - Amélioration des comportements routiers. Technologique : - Plateforme Internet. - Big Data. - Application mobile. Écologique : - Baisse des gaz à effet de serre et de la pollution. - Meilleur respect de l’environnement. - Réduction du nombre de voitures sur la route. Légal : - Le covoiturage est légal si non lucratif. 2. Après en avoir rappelé les principales caractéristiques, présentez une analyse SWOT de BlaBlaCar en mobilisant les annexes 1 à 6. Vous justifierez les différentes composantes de votre analyse. La matrice SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats) synthétise les menaces et opportunités du secteur (issues du diagnostic externe) ainsi que les forces et les faiblesses de l’entreprise (issues du diagnostic interne). Les combinaisons résultant de la confrontation de ces différentes caractéristiques permettent de faire ressortir des actions stratégiques possibles afin d’exploiter les opportunités, de minimiser les faiblesses ou encore de faire face à des menaces. Analyse SWOT de BlaBlaCar compte tenu des annexes 1 à 6 Opportunités : - Poursuite du développement à l’international : Après le Brésil, le Mexique et l’Inde, d’autres marchés sont envisagés. - Intérêt/prise de conscience des populations concernant les questions liées à l’environnement. - Développement intense du numérique. - Contexte légal de plus en plus favorable. - Développement du BtoB (Business to Business). Menaces : - Concurrence des autres sites (dont certains sont gratuits). - Développement d’autres modalités de transports à bas coûts : train OuiGo, Ouibus, Wetruck par exemple. - Législation des autres pays (exemple de l’Espagne). - Évolution de la législation : libéralisation du transport en autocar (Loi Macron). - Inflation constatée des prix pratiqués par les utilisateurs et du pourcentage des commissions prélevées (passées à 12%). Forces : - Leader mondial sur le marché du covoiturage : une part de marché de 90% en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne, et plus de 20 millions d’utilisateurs dans le monde. - Moyens financiers : (de nombreuses et rapprochées levées de fonds, forte confiance et soutien des investisseurs). - Plateforme/site Internet convivial et ergonomique. - Business model : rentable et duplicable pour BlaBlaCar et sécurisant et attractif pour les membres. - Management du réseau efficace grâce à l’utilisation du BigData. - Communauté de membres. - Image et valeurs véhiculées modernes : start-up, écologie, économie collaborative, convivialité des rencontres entre membres. - Diversités des destinations : le nombre des destinations possibles est plus étendu et ciblé par rapport aux transports traditionnels (trains, car...). - Partenariats : de nombreux partenariats avec les différentes parties prenantes (Vinci, Axa ...). Faiblesses : - Paiement uniquement par carte bleue : pas de possibilité alternative telle que la monnaie électronique par exemple. - Dépendance envers les utilisateurs : relation CtoC (consumer to consumer). - Les trajets courtes distances (domicile-travail) sont peu couverts : 10% de l’activité alors qu’ils sont les plus nombreux. - Méfiance de la part des nouveaux utilisateurs. - De nombreux changements de business model : Le business model actuel est très récent. Quid de sa viabilité sur le long terme ? 3. À partir des configurations structurelles de Mintzberg, justifier la qualification du modèle d’organisation de BlaBlaCar comme celle d’une configuration structurelle hybride de type « structure divisionnalisée - adhocratie - organisation missionnaire ». Les configurations structurelles de Mintzberg sont des idéaux-type (au sens de Weber), c’est-à-dire qu’elles sont rarement observées. En pratique, au sein de la plupart des organisations, on retrouve une hybridation, c’est-à-dire une coexistence de ces configurations structurelles. Le modèle d’organisation de BlaBlaCar pourrait être qualifié de configuration structurelle hybride « structure divisionnalisée - adhocratie - organisation missionnaire » dans la mesure où elle présente des caractéristiques de ces trois idéaux types. - L’organisation de BlaBlaCar se rapproche de celle d’une structure divisionnalisée dans la mesure où BlaBlaCar est divisée en plusieurs unités distinctes et que la direction semble accorder à chacune des unités une très grande autonomie de gestion et se contente de contrôler les résultats. - Frédéric Mazzella, dans l’article BlaBlaCar soulève le capot, dit en p.10 : « C’est une organisation horizontale, qui repose sur l’autonomie et la responsabilisation de chacun. À côté des trois associés - Francis Nappez, Nicolas Brusson et moi-même -, la société s’appuie sur les « heads of département » qui chapeautent chacun les dix départements et sur une vingtaine de « teams leaders ». Ce sont plus des coordinateurs que des managers au sens strict car notre management est plus orienté objectifs que contrôle. Nos douze bureaux étrangers fonctionnent avec un country manager et une petite équipe ». - L’organisation peut être qualifiée d’adhocratie dans la mesure où un des mécanismes de coordination fondamentaux est l’ajustement mutuel pour favoriser l’innovation : la coordination semble se faire avant tout par la communication informelle. - Comme l’explique Frédéric Mazzella de nombreux moments sont créés pour favoriser cette communication informelle, ``` comme par exemple les « BlaBlabreaks », dont le premier a eu lieu en 2013 au ski, les « BlaBlatalk » organisés chaque semaine pour ceux qui le souhaitent et où chaque département (architecture, produit développement, communication...) raconte son actualité à tour de rôle ou encore la mise en place d’un intranet où tout le monde publie des articles sur ce qu’il fait. - L’organisation se rapproche également de l’organisation missionnaire décrite par Mintzberg dans la mesure où le partage des valeurs y joue un rôle prépondérant. - Frédéric Mazzella explique dans l’article « BlaBlaCar et le tourisme collaboratif » (cf. p.4 annexe 1) qu’ils ont 10 valeurs communes qui sont en quelque sorte l’ADN de BlaBlaCar. Ces valeurs communes sont affichées sur les murs des bureaux. Ce sont des référents qui guident les méthodes de travail, les décisions et permettent aux nouveaux collaborateurs de s’imprégner rapidement de la culture de l’entreprise. Il précise même que « Pour prendre une décision, chaque salarié peut ainsi se référer à nos valeurs ancrées dans l’action plutôt qu’à un manager hiérarchique ». - De plus, BlaBlaCar, comme cela est mentionné dans l’article « BlaBlaCar et le tourisme collaboratif » en p.4 participe à un changement de comportements des individus en favorisant la consommation collaborative. Induire un changement des comportements de membres d’une communauté est aussi une caractéristique des organisations missionnaires décrites par Mintzberg. 4. Présenter les principes fondamentaux du modèle d’évolution des structures de l’organisation selon Greiner. À ce stade, vous préciserez quelles sont les différentes phases de croissance et les différentes crises ainsi que la manière dont elles s’articulent mais il ne vous est pas demandé de les décrire. En 1972, Larry E. Greiner propose un modèle qui représente l’évolution des structures de l’organisation sous la forme de phases de croissance ponctuées par des crises. Chacune de ces crises correspond aux limites de la structure de l’organisation, et est résolue en faisant évoluer sa structure, ses procédures de gestion et son système de contrôle de gestion pour pouvoir entrer dans une nouvelle phase de croissance. Si une organisation ne résout pas la crise dans laquelle elle est, elle ne peut entrer dans la nouvelle phase de croissance : sa taille se stabilise ou les résultats se détériorent. Le modèle identifie 5 phases de croissance et 5 types de crises qui s’articulent selon le schéma suivant : Croissance par activité Crise de leadership Croissance par direction Crise d’autonomie Croissance par délégation Crise de contrôle Croissance par coordination Crise de bureaucratie Croissance par collaboration Crise de ? (Greiner n’a pas qualifié cette crise). 5. À la lumière du modèle de Greiner, à quel type de crise BlaBlaCar risque d’être confronté dans les prochaines années ? Quelle(s) suggestion(s) pourriez-vous faire aux dirigeants de BlaBlaCar pour la surmonter ? Constats : - L’organisation actuelle de BlaBlaCar repose sur une structure décentralisée dans laquelle les responsables des différentes unités au siège à Paris et les différents responsables de pays ont une grande autonomie. - BlaBlaCar connaît une croissance exponentielle de son chiffre d’affaires et de ses effectifs. Mode de croissance : A partir du modèle de Greiner, BlaBlaCar est en phase de croissance par délégation. Type de crise : En s’appuyant sur ce modèle, on peut penser que BlaBlaCar risque d’être confrontée à une crise de contrôle. - La croissance des effectifs à Paris et la multiplication des ouvertures à l’étranger rend le contrôle des différentes équipes de plus en plus complexe. - Les mécanismes de coordination dominants au sein de BlaBlaCar, à savoir l’ajustement mutuel et la standardisation des valeurs risquent de montrer leurs limites. - Les différents responsables, et notamment ceux des différents pays peuvent avoir tendance à se comporter comme « des barons dans leur fief », et l’entreprise peut se trouver « balkanisée ». Ils pourraient avoir tendance à prendre des décisions davantage à l’aune de leur intérêt personnel que de celui de l’entreprise, ce qui pourrait remettre en cause la rentabilité potentielle et dissuader les investisseurs. Suggestions : - Une possibilité pour surmonter la crise de contrôle à laquelle BlaBlaCar pourrait être confrontée dans les prochaines années, en s’appuyant sur le modèle de Greiner serait tout en conservant un management centré sur les 10 valeurs de BlaBlaCar de mettre en place des systèmes de coordination (planification, centres de profits...) pour améliorer l’allocation des ressources au sein de l’organisation (croissance par coordination). - Cela signifie un renforcement du rôle et des pouvoirs des services d’état major (Direction financière, Direction Marketing, Direction des Services Informatiques, Direction des Ressources Humaines...) permettant au pouvoir central de reprendre en main les grandes orientations stratégiques, tout en accentuant l’autonomie des entités opérationnelles, gage de leur dynamisme et de leur efficacité. - Construire une structure de groupe avec des filiales opérationnelles regroupées par zone géographique (Europe de l’Ouest, Europe de l’Est, Asie, Amérique du Sud...). On pourrait passer d’une structure qualifiée « d’horizontale » à une structure matricielle avec des procédures de concertation entre le centre et la périphérie. ```