Chapitre 2 – Comment crée-t-on des richesses et comment les mesure-t-on ? Fiche 1 – La production ? La Production c’est la création de nouvelles richesses : - soit des biens = objets matériels que tu peux toucher et qui sont stockables - soit des services = de l’immatériel et non-stockable (la Consommation du service a lieu en même temps que la Production). La P au sens économique, ne comptabilise que les richesses issues d’un travail rémunéré et déclaré. Elle est soit marchande (vendable = commerce / on parle de production à but lucratif, pour faire du profit) ; soit non-marchande (non-vendable / production de missions de service publique/ collectif : on parle de mission d’intérêt général). La P au sens économique (qui se mesure par le PIB), exclut : - la P domestique : (potager, gâteau...) - le travail au noir (= Économie souterraine) Activité légale/ non déclarée Activité illégale/ non déclarée (trafic de drogues, d’armes...) Le PIB est l’indicateur utilisé pour mesurer la Production au sens économique. A – Production marchande et non marchande En France, le PIB est plutôt marchand que non marchand, environ 5 fois plus important. La France est un des pays où la P non marchande est la plus élevée dans le monde. (ex : gratuité de la scolarité) La P marchande se calcule en faisant la somme des résultats des ventes de tous les producteurs français. La P non marchande est mesurée (estimée) par ce qu’elle coûte (ex : 10 000 € par an pour un lycéen). La P non marchande est soit complètement gratuite soit payée indirectement par l’impôt soit payée à un prix inférieur à 50 % de ce que ça coûte. La France produit presque 2 fois plus de services (marchands ou non marchands) que de biens. On dit que c’est une économie tertiaire (spécialisation dans le secteur des services). C’est au détriment du secteur primaire (agricole → importation des pays du Sud, ex : Espagnol) et aussi du secteur secondaire (Industrie). On importe beaucoup de produits d’Allemagne, des États-Unis et d’Italie. Le PIB français provient donc surtout de la production de services marchands ou non marchands qui peuvent être exportés (ex : armée, MSF, conseillers financiers, juridiques, aux entreprises, diplomatie...). Biens non marchands = 0 B - La diversité des producteurs En économie, on distingue 3 types de producteurs selon la nature de leurs productions : - Entreprises - Associations publiques (A.P.U.) - Associations La production marchande (lucrative) est faite surtout par les entreprises (sociétés, firmes). Elles produisent des biens et des services marchands dans un but lucratif (prix de vente > coût de production). Une entreprise peut être soit publique (État, ex : EDF/GDF/ SNCF/Poste/FDJ) soit privée. Il existe plusieurs statuts (auto-entrepreneurs, S.A.R.L., S.A., etc.). Les entreprises se distinguent des associations et des A.P.U. car les autres produisent mais pas pour le profit (on dit à but non-lucratif). La production non marchande est principalement réalisée par les A.P.U. (Administrations Publiques). Les A.P.U. peuvent être centrales (État), locales (collectivités territoriales = région, département, ville) et la Sécurité Sociale. Les associations quant à elles réalisent de la production non marchande mais peuvent vendre des produits quand même (sans avoir un but lucratif). Dans les associations, il y a à la fois des salariés et du bénévolat (pas dans les A.P.U.) Les associations ont des missions précises alors que les A.P.U. produisent pour l’intérêt général. Les A.P.U. sont publiques tandis que les associations sont privées. UNICEF : protection enfance Resto' coeur : lutte pauvreté ESS = regroupement de producteurs de tous types dans le but d’assurer une mission spécifique. Cela permet d’améliorer la qualité de vie et de créer un réseau professionnel (avec d’autres entrepreneurs). Par exemple, les coopératives vinicoles. Le vigneron peut s’associer à une verrerie, à un hôtel (week-end touristique autour du vin), à l’Éducation nationale (stages pros), à un maraîcher bio. C - Ressources nécessaires à la Production Pour produire, on utilise 2 types de facteurs de P : - facteur travail = (main d’oeuvre, salariés) - facteur Capital - Capital circulant = (matières 1ères qui disparaissent avec le produit) - Capital fixe = (ne disparaît pas, sert à produire plusieurs fois (les machines) - Capital naturel = (les vignes, la terre...) Parfois, les facteurs de Production sont complémentaires (c’est-à-dire que l’un ne va pas sans l’autre). Ex : un camion acheté = un conducteur à embaucher Par contre, les facteurs de Production sont parfois substituables (c’est-à-dire qui peuvent être remplacés les uns par les autres). Ex : on peut remplacer l’Homme par les machines (on investit plus que l’on embauche). Le producteur doit choisir la meilleure combinaison productive (meilleure association entre facteurs travail et Capital = la quantité qui lui coûte le - ou qui lui rapporte le +). Le Producteur choisira une combinaison productive : - par contrainte (superficie du terrain), - pour la qualité (travail fait main), - pour des raisons économiques (réduire les coûts) Par exemple, beaucoup de travailleurs et peu de machines ou beaucoup de machines et peu de travailleurs. Des chaussures peuvent être fabriquées avec beaucoup de travail et de machines : c’est une production en série (de masse) et pas chère ou bien on peut faire des chaussures faites main (en petite série). Utilise bcp hommes et peu de machines = intensive en travail Utilise peu hommes et bcp de machines = intensive en Capital La technologie est l’amélioration des performances des facteurs de production (progrès technique). Elle permet grâce à des innovations de : - réduire la pénibilité du travail - optimiser le temps de travail = efficacité - produire plus en moins de temps - améliorer la qualité du travail, du produit - attirer les consommateurs (plus de ventes) et donc stimuler la production Exemple : Ross Pour faire le travail in-gras de sélection des plaidoiries. Toutefois, Ross ne remplace pas l’avocat général mais il améliore son efficacité (gain de temps immense, qualité des discours). Cette innovation (I.A.) devient de plus en plus performante quand elle est beaucoup utilisée et surtout, elle profite à d’autres (en se diffusant dans de nombreux secteurs).