''' Question 1. Nous nous plaçons dans le cadre de la leçon 1 (sur les asymétries d’information). Soit une situation macroéconomique où le spread de taux (re – rp) est nul. Diriez-vous que cela implique nécessairement que le taux d’entreprises fiables (a dans le cours) est égal à 100% ? Expliquez votre réponse d’une phrase. Oui (0,5 point). Le spread de taux se décompose en deux parties – chacune nécessairement positive ou nulle (0,5 point pour l’idée) : - la prime de risque de défaut (1-a)*(1+re) qui est nulle si a = 1 - le pouvoir de marché x qui ne peut être inférieur à zéro Donc il est nécessaire que a = 1 (soir 100% d’entreprises fiables). Question 2. Toujours dans le cadre de la leçon 1, si le taux de refinancement rp est supposé constant, tout comme le taux de dépréciation du capital, qu’est-ce qui pourrait théoriquement expliquer qu’une hausse du spread de taux (re – rp) ne conduise pas à une baisse de l’investissement des entreprises ? Dans le cadre de la leçon 1, nous savons que la productivité marginale est égale à re + taux de dépréciation du capital. A rp et taux de dépréciation constants, une hausse de re implique donc une hausse de la productivité marginale des entreprises. Cette hausse de la productivité marginale (0,5 point pour l’idée) nécessite une baisse de l’investissement sauf si l’on renonce à l’hypothèse de rendements marginaux décroissants (0,5 point pour l’idée, mais 1 point de toutes façons si la dernière idée est énoncée). Question 3. Nous nous plaçons cette fois dans le cadre de la leçon 2, avec présence d’aléa moral. Soit une situation où la banque (en situation de monopole) fixe un taux d’intérêt du crédit r à 6%. Dans cette situation, les entreprises choisissent la stratégie la moins risquée (la « bonne » stratégie dans le cours). Si la banque décide soudainement de baisser son taux d’intérêt à 4%, existe-t-il un risque que les entreprises adoptent la « mauvaise » stratégie ? Expliquez d’une phrase. Une baisse du taux d’intérêt du crédit renforce la tendance des entreprises à aller vers la bonne stratégie (0,5 point). Question 4. Dans la zone Euro, au cours de l’année 2021, nous n’avons pas observé de hausse des taux d’intérêt des crédits aux entreprises. Pourtant la demande de crédit de la part des entreprises a augmenté au cours de cette période. Quel mécanisme économique explique cette situation selon vous ? IL s’agit de l’aléa moral (0,5 point). Sa présence a incité les banques à éviter d’augmenter trop leur taux d’intérêt pour éviter des stratégies d’investissement trop risquées de la part des entreprises qui ont emprunté (0,5 point pour l’idée). Question 5. En vous basant sur la méthode des ratios loyers-sur-prix ajustés, diriez-vous qu’il y a actuellement une bulle immobilière en Chine ? Expliquez votre réponse d’une phrase. Non (0,5 point). Les ratios loyers-sur-prix ajustés sont stables et positifs, cela montre l’absence de comportement spéculatif (pas de gains en capital anticipés) (0,5 point pour l’une ou l’autre des 2 idées soulignées). Question 6. Sur le marché immobilier, si le ratio loyer-sur-prix ajusté est élevé, diriez-vous que le risque de bulle est important ou faible ? Qu’est-ce que cela nous dit sur les gains en capital anticipés ? Le risque de bulle est faible (0,5 point). Cela nous dit que les gains en capital anticipés sont faibles (pas de spéculation) (0,5 point). Question 7. Selon le modèle théorique de crise bancaire étudié en cours, quel est le risque qui survient si les banques proposent une assurance très forte (voire même totale) à ses clients (c’est-à-dire si c1 est très proche de c2 dans le contrat proposé par la banque) ? Risque que tous les clients deviennent court-termistes (ie, demandent à récupérer leur cash de manière anticipées, dès la période 1) (0,5 point). Dans ce cas, la banque n’aurait pas les liquidités nécessaires pour payer tout le monde = crise bancaire de liquidités (0,5 point). Question 8. Citez deux dangers liés à la mise en place d’un système de Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution, tel que celui que nous connaissons en France. Deux parmi les suivants : - Aléa moral (de la part des banques qui pensent leurs clients protégés, et prennent trop de risques). - Dotations insuffisantes du Fonds (accepté même si ce n’est pas exactement un « danger »). - Banques “Too-big-to-fail” qui par leur contributions au Fonds se pensent protégées par le gouvernement (proche de l’aléa moral, mais est accepté également). Question 9. Pourquoi est-ce qu’une bulle spéculative rationnelle négative est, en théorie, impossible sur les marchés financiers ? Elle implique des prix anticipés négatifs. Ce n’est pas rationnel (1 point). Question 10. Soit une situation où le prix de l’action aujourd’hui At est égal au prix anticipé l’an prochain Aa t+1, c’est-à-dire 50 euros. Les dividendes sont supposés stables et égaux à 50 centimes d’euros par action. Déduisez-en la valeur du taux d’intérêt annuel. Expliquez votre démarche d’une phrase. Nous avons 1+ i = (d + Aa t+1)/ At = (0,5 +50)/50 (0,5 point pour avoir posé l’équation) i = 0,01 soit 1% (1 point de toutes façons si le calcul est juste) Question 11 (suite de la question 10). Donnez la valeur de Aa t+2 (le prix anticipé dans deux ans) et commentez d’une phrase. Le prix anticipé doit rester le même, c’est-à-dire A a t+2 = 50€ (0,5 point) si le taux d’intérêt reste stable d’ici l’an prochain (0,5 point). Une réponse du type, je ne peux pas répondre car je ne sais pas comment va évoluer le taux d’intérêt d’ici l’an prochain vaut 1 point également. Question 12. Soit un pays dont la dette publique est aujourd’hui égale à 100% du PIB. Le taux d’intérêt souverain de la dette est égal à 5% et est supposé stable dans le futur. Les anticipations de croissance (réelle) et d’inflation sont respectivement de 2% et 10% et sont supposées stables dans les années à venir. Le pays a un solde primaire nul. La dette publique est-elle soutenable ou non ? Expliquez votre réponse. Nous sommes dans le cas 2, car r = 5% < g + pi = 2 + 10% (0,5 point). Donc la dette est soutenable (0,5 point). Question 13 (suite de la question 12). Donnez une prévision de la dette (en % du PIB) l’an prochain. Présentez votre calcul et commentez l’évolution de la dette par rapport à aujourd’hui. Dette l’an prochain b_t+1 = (1+r)/( (1+g)*(1+pi) )* (b_t « dette cette année ») + (solde primaire) + (monétisation) (0,5 point pour avoir posé le calcul) b_t+1 = 1,05/(1,02*1,1)*1 + 0 = 0,9358. La prévision de dette publique pour l’an prochain est égale à 93,58% (1 point de toutes façons si le résultat est bon). 0,5 point supplémentaire s’il est mentionné que l‘on a supposé l’absence de monétisation. Question 14. Selon Ricardo Reis (professeur à la London School of Economics), quel est le principal facteur responsable de la forte hausse de l’inflation en 2021, et surtout en 2022, aux Etats-Unis ? Expliquez votre réponse en quelques phrases. C’est la hausse des anticipations d’inflation qui est le principal facteur responsable de l’inflation US en 2021 et 2022. (1 point si cela est cité). Cela est lié à la perte de crédibilité de la Fed depuis 2021 selon cet économiste (sinon 1 point si cela est cité). '''