III. Le rôle des banques A. Le financement par le crédit bancaire Le mode de financement indirect implique qu'il y ait un agent économique qui fasse l'intermédiaire entre les agents disposant d'une capacité de financement et ceux qui sont à la recherche de financements. Les banques iouent ainsi le rôle d'intermédiaire entre les prêteurs et les emprunteurs en fournissant des crédits grâce aux dépôts que leur confient leurs clients. Prêteurs -> BANQUES -> Emprunteurs (agent à capacité) (agents à besoin) Ce mode de financement est dit indirect ou intermédié, car il caractérise le rôle d'intermédiation des banques. En effet, à la différence du marché financier, les épargnants ne savent pas précisément à qui est destinée leur épargne, de même que les emprunteurs obtiennent des crédits sans connaître les épargnants qui ont permis aux banques de leur procurer ces ressources. B. Le prix du crédit : le taux d'intérêt Le taux d'intérêt représente le prix de l'argent. - pour l'emprunteur, c'est le coût de l'argent emprunté; - pour le prêteur, c'est la rémunération de l'argent prêté. Ce prix s'exprime sous la forme d'un taux. En fonction du taux d'intérêt, on peut alors calculer le coût annuel de l'emprunt : Montant des intérêts annuels = taux d'intérêt x montant de l'emprunt restant dû Exemple: une entreprise qui emprunte 10 000 € auprès d'une banque à un taux d'intérêt annuel de 5 %, devra verser au bout de la première année, outre le remboursement d'une partie de la somme empruntée, le montant des intérêts suivants : 10 000 x 0,05 soit 50 €. C. L'évolution du rôle des banques Suite au développement des marchés financiers, le rôle des banques a considérablement évolué. Au-delà de leur activité traditionnelle de collecte, de dépôts et d'octroi de prêts, elles ont aussi développé une activité d'intermédiaire sur les marchés financiers : elles effectuent des placements sur les marchés pour le compte de leurs clients. C'est l'intermédiation de marché. IV. Le rôle de la Banque centrale européenne (BCE) A. La politique monétaire 1. Définition et enjeux La politique monétaire regroupe l'ensemble des mesures par lesquelles les banques centrales agissent sur l'offre de monnaie, et ainsi sur les conditions de financement de l'économie. Le contrôle de la masse monétaire est nécessaire pour que la quantité de monnaie à la disposition des agents économiques soit suffisante pour qu'ils réalisent leurs opérations économiques (un crédit peu cher est favorable à la consommation et à l'investissement), tout en la contrôlant de manière à ne pas générer d'inflation, nuisible au pouvoir d'achat des agents économiques. 2. La mission générale des banques centrales Le processus de création monétaire par l'octroi de crédit est essentiellement réalisé par les banques de manière autonome et repose largement sur la confiance des agents dans le système bancaire. Cette confiance résulte de l'existence d'une institution, la Banque centrale, capable d'organiser les relations interbancaires et de contrôler le volume de monnaie en circulation afin d'éviter une création monétaire excessive, source d'inflation. 1. La Banque centrale européenne (BCE) Depuis le 1e janvier 1999, c'est la BCE qui est responsable de la mise en œuvre de la politique monétaire dans la zone euro, qui regroupe aujourd'hui20 États membres. Elle a pour objectif d'assurer la stabilité des prix (article 105 du traité de Maastricht), avec une cible d'inflation à des taux inférieurs, mais proches de 2 %. La BCE apporte aussi son soutien aux politiques économiques générales de la Communauté européenne pour soutenir l'activité économique. B. Le taux directeur de la Banque centrale : principal outil de la politique monétaire Les banques centrales peuvent faire varier le niveau de leur taux directeur, qui est le taux auquel les banques commerciales empruntent de la monnaie centrale à la BCE. Il influence le coût du crédit, en le rendant plus ou moins cher, et donc le volume de crédits accordés par les banques commerciales à leurs clients car il sert de référence à la formation d'autres taux : celui auquel elles accorderont des crédits à leurs clients notamment. Le taux directeur de la BCE, appelé également « taux de refinancement », a été une nouvelle fois