1. Des indices d’une compression sur le terrain • Dans une chaîne de montagnes, on observe des indices suggérant que les couches géologiques ont été comprimées. • Les nappes de charriage sont un premier type d’indice. Il s’agit de vastes ensembles de couches géologiques, longs de plusieurs kilomètres, qui se sont déplacés lentement en glissant sur d’autres roches. • Il existe d’autres marqueurs géologiques de la compression. Il s’agit de tout d’abord de plis, qui sont issus de la compression de roches ductiles. La compression de roches rigides provoque leur cassure le long failles inverses. Cela entraîne le chevauchement de compartiments rocheux les uns au-dessus des autres. 2. Des indices géophysiques d’un épaississement crustal • En profondeur, des déformations sont observables à l’aplomb d’une chaîne de montagnes, grâce aux études géophysiques (études sismiques notamment). • Ces études montrent que le Moho est plus profond et donc que la croûte s’épaissit en profondeur. Cet épaississement est lié à la superposition d’écailles de croûtes les unes sur les autres. Cet écaillage conduit à la mise en place d’une racine crustale à l’aplomb des reliefs. 3. L’origine d’une chaîne de montagnes • Les observations sur le terrain et en profondeur au niveau d’une chaîne de montagnes s’expliquent par les mouvements des plaques lithosphériques. Lorsque les mouvements tectoniques font converger deux plaques de lithosphère continentale l’une vers l’autre, ces dernières peuvent finir par entrer en collision. Les roches de la croûte continentale sont alors comprimées. • Cette compression entraîne un raccourcissement et un empilement et un épaississement crustal. Des mesures sur le terrain permettent de quantifier le raccourcissement à différentes échelles (chaîne de montagnes entière, pli, roche). • La collision peut aboutir, dans certains cas, au plongement d’une des deux lithosphères continentales sous l’autre. La base de la lithosphère s’enfonce alors dans l’asthénosphère.