# Type your text here Comment les différentes formes de précarités peuvent elles exposer les individus à l'affaiblissement ou la rupture du lien social ? Les liens sociaux sont l’ensemble des relations et dispositifs permettant de relier un individu à un groupe social. Il existe les liens marchands, les liens politiques, les liens culturels, les liens professionnels, amicaux, associatifs, familials.... Ces derniers sont indispensables dans la vie des individus, mais parfois il peut y avoir des affaiblissements ou des ruptures. Pour commencer, l’univers professionnel est l’une des sources importantes du lien social. On crée des liens sociaux avec ses collègues, en allant à des associations, en voyant des clients ou des fournisseurs. C’est le sociologue Durkheim qui utilise le terme de la division au travail qui permet de créer de nombreux liens professionnels. Quand on est au travail on partage des intérêts communs avec nos collègues, le lien professionnel est donc présent. La précarité est l'absence d'une ou plusieurs des sécurités permettant aux personnes et aux familles d'assumer leurs responsabilités élémentaires. L'insécurité qui en résulte peut-être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. Ce processus peut être marqué par une plus faible protection de l'individu ou une moins grande reconnaissance sociale. Il existe la précarité d'emploi, la précarité de logement, la précarité relationnelle, affective ou des liens sociaux. Dans l’exemple du monde professionnel, on observe que le fait d’avoir un CDI (contrat à durée indéterminée) ou un Intérim (contrat remplacement / missions) peut être une cause de précarité ou de pauvreté. En effet, le fait d’avoir un revenu qui nous permet d’assurer un confort de vie satisfaisant, nous fait accéder à la société de consommation, chose qui peut être difficile si on est en précarité. La précarité peut aussi nous conduire au processus de désaffiliation (rupture du lien social progressive). Le CDD ne nous permet peut-être pas de faire des activités en dehors du travail. Nos liens amicaux, familiaux et affectifs vont donc s’affaiblir. Montrez, à l'aide de deux exemples, comment différents facteurs exposent les individus à l'affaiblissement ou à la rupture du lien social. Le lien social est un ensemble de relations et de dispositifs qui permettent de relier les individus d’un groupe social. Il existe plusieurs liens comme les liens politiques, les liens culturels ou encore les liens marchands par exemple. En outre, le lien social est le ciment qui relie les individus à un groupe social. Toutefois, ces liens sociaux ne sont pas à l'abri d’être fragilisés. En effet, il existe différents facteurs pouvant être à l’origine d’un affaiblissement des liens sociaux ou même à une rupture de ces derniers. Par exemple, les ruptures familiales peuvent être une des causes de la fragilisation des liens sociaux. Cela peut mener dans certains cas à un isolement de l’individu, à des conflits entre une ou plusieurs personnes, à un désaccord sur l’éducation des enfants... Cet affaiblissement peut aussi être intensifié par la pauvreté, ou un accès au logement ou à l’emploi plus compliqué. Un exemple de configuration familiale pouvant mener à un affaiblissement des liens sociaux est la famille monoparentale. Cette dernière peut se retrouver en situation de précarité (situation d’instabilité qui fait que les individus sont mis à l’écart des autres groupes sociaux), et donc par conséquent en situation de disqualification sociale (affaiblissement des liens sociaux avec des groupes sociaux) Un autre exemple qui peut conduire à un affaiblissement du lien social est la précarité professionnelle. Cette situation peut empêcher certaines personnes de se projeter dans leur avenir et par conséquent, peut conduire au renfermement de l’individu sur la société. En effet un emploi instable avec des conditions de travail déplorables peut affaiblir les liens sociaux qu’un individu peut construire avec d’autres dans l’univers professionnel. Les individus dans cette situation ne peuvent donc pas s‘intégrer dans une entreprise et en faire partie à part entière. Le travail constitue donc un intégrateur social fondamental. Chapitre 3: Contrôle social et déviances. Distinguez les notions de déviance et de délinquance en prenant des exemples. En sociologie, la déviance désigne une conduite, un comportement ou une attitude qui s’écarte des normes sociales en vigueur qui les transgressent ou qui les contestent. Elle peut être individuelle ou collective. Elle fait l’objet d’une réprobation sociale voire d’une stigmatisation. Elle diffère selon les sociétés et les époques, certains comportements perçus comme des déviances à une époque donnée peuvent devenir normaux par la suite ou inversement. Il existe trois grandes formes de déviances : la délinquance, lorsque la norme s’appuie sur la loi, la marginalité si la norme est purement sociale ou religieuse et n’entraine pas de sanction juridique mais fait l’objet de réprobation pouvant conduire à la stigmatisation, la variance, simple écart aux habitudes ou comportements qui n'est pas socialement répressible, il pourrait être qualifie d’excentricité ou d’originalité. Quelques exemples de déviances : être alcoolique, utiliser son téléphone en classe, donner la fessée a son enfant, être un SDF. La délinquance est l’ensemble des délits, infractions et crimes commis. Elle désigne aussi une conduite individuelle caractérisée par des infractions ou des crimes répétés, elle peut prendre différentes formes : -petite délinquance -délinquance juvénile (moins de 18 ans) -criminalité organisée -délinquance économique et financière (fisc, fraudes fiscales) -atteinte aux personnes - atteinte à l’ordre public -terrorisme Elle est juridiquement sanctionnée. La délinquance est une déviance qui fait l’objet d’une sanction pénale qui peut être mineur (contravention) ou majeur (peine de prison) Exemples de délinquance : conduire en état d’ébriété, téléphoner au volant, crimes, vols, fraudes fiscales, ... Les normes évoluent en fonction de la société comme l’avortement qui a été un acte délinquant jusqu’à la loi Veil, puis non délinquant mais considéré comme déviant dans certains pays et par certaines communautés religieuse. La maltraitance familiale ou animal est aujourd’hui puni par la loi. L’homosexualité jugé comme un comportement déviant est considéré aujourd’hui normal, de la même façon qu’élever un enfant dans une famille monoparentale était impensable il y a quelques années et est devenu à ce jour fréquent Distinguez normes juridiques et normes sociales. Une norme sociale est tout d’abord un comportement ou une règle que l’individu doit respecter dans un groupe social ou dans une société. Par conséquent, il existe le contrôle social qui est donc l’ensemble des moyens visant à faire respecter ses normes. On distingue deux types de contrôles sociaux avec premièrement le contrôle social informel qui s’exerce par la pression du groupe et par la socialisation. On assiste donc à des sanctions sociales ou informelles Cela signifie que le non-respect de ces règles sociales peut entrainer l’exclusion du groupe ou une remontrance de celui-ci. Deuxièmement, il existe donc le contrôle social formel qui se base, lui sur des règles juridiques (règles écrites) qui dans le cas où elles ne sont pas respectées donnent lieu à des sanctions par des institutions. Les normes juridiques sont donc des normes dont le non-respect entraîne une sanction par une institution. Alors qu’au contraire, une norme sociale est elle aussi un comportement que l’individu doit respecter dans un groupe social ou dans une société mais dans le cas où il ne la respecte pas, il ne subira pas une sanction par une institution mais par le groupe auquel il appartient comme par exemple l’exclusion. les normes sont les comportements et conduites attendus par la société ou un groupe social. Elles peuvent être explicites et officiellement connues de tous : ce sont les normes juridiques. Elles peuvent être informelles : ce sont les normes sociales. Comment s’exerce le contrôle social aujourd’hui dans les sociétés dites modernes ? Le contrôle social s'exerce par une pression sociale qui peut conduire à la réprobation morale, voire à l'exclusion du groupe. Par exemple, ne pas répondre aux salutations d'un proche est un comportement interdit au sein d'un groupe social.C'est l'attachement au groupe qui nous fait adhérer aux normes. Le contrôle social est un ensemble de moyens qui permettent de s'assurer que les individus respectent les normes juridiques et sociales. On distingue le contrôle social formel (règles écrites) et le contrôle social informel (règles sociales). Le contrôle social formel est effectué par les institutions comme la police, la justice et l'école. Le contrôle social informel est effectué par les individus lors de leurs interactions en famille, entre amis ou au travail. Les individus peuvent également exercer une "autocontrainte" en décidant par eux même de respecter les normes. Le contrôle social peut aussi se faire par la punition, la sanction négative (ex : "peur du gendarme" : radars). Mais il peut aussi se faire via des sanctions positives (encouragements, félicitations, récompenses). La technologie est un élément de premier plan dans les sociétés modernes. Le contrôle social passe de plus en plus par celles-ci (notamment avec le GPS, les téléphones portables, les réseaux sociaux (les employeurs les regardent pour se renseigner sur les candidats à l'emploi) , les montres connectées, internet (Google), les caméras de surveillance (en Chine, une note est attribuée aux citoyens en fonction de leur comportement), ... Montrez que la déviance peut prendre des formes diverses et variées. La déviance c'est l'ensemble des conduites que les membres d'un groupe ou d'une société réprouvent ou sanctionnent car ils les considèrent comme non-conformes à leurs normes et à leurs valeurs. C'est donc une notion sociologique. Mais les phénomènes de déviance peuvent prendre des formes diverses et variées. D'abord, selon les sociétés, avec par exemple, le cas de l'homosexualité. Aujourd'hui, 25 pays autorisent le mariage homosexuel mais dans de nombreux autres, c'est encore considéré comme un crime (comme au Qatar par exemple). Les contraintes juridiques sont quand même de plus en plus assouplies dans les sociétés occidentales et il y a aussi de plus en plus de reconnaissance par rapport aux couples homosexuels sur le plan juridique. Les normes juridiques évoluent plus vite que les normes sociales. Pour certains, cette orientation sexuelle est e ncore condamnable et la norme reste hétérosexuelle. On le voit dans les contes, les films, les histoires, les médias. En effet, ...... Ainsi, on constate que selon les sociétés l'homosexualité est une déviance. On peut constater la même chose avec l'avortement qui est par exemple interdit à Malte ou en Pologne et qui est donc une déviance dans ces pays, voire même un acte de délinquance. Ensuite, des formes variées selon les groupes sociaux. On peut prendre l'exemple de la consommation d'alcool. De manière générale la consommation d'alcool avec modération est acceptée par tous les milieux sociaux mais dans certains milieux (ouvriers notamment) c'est un signe de virilité. Il y aura donc une consommation excessive qui peut entraîner des addictions ou encore des accidents de la route pour conduite en état d'ivresse, on rentre ainsi dans la déviance. Enfin, selon les époques. Dans les années 1950, de nombreux médecins participaient à des publicités pour promouvoir la cigarette. Aujourd'hui, c'est considéré comme de la déviance car nous savons que c'est un produit dangereux qui est en plus interdit dans beaucoup d'endroits, les médecins nous déconseillent de fumer. Mais avant, c'était tendance et séduisant, une norme de beauté. Il y a aussi la consommation d'alcool par les femmes enceintes , une norme dans les années 1950 mais une déviance dans les années 2000. Les normes évoluent. En quoi la déviance peut-elle être considérée comme le produit de différents processus sociaux ? La déviance correspond à la transgression de normes sociales. Elle peut être analysée comme un processus social progressif qu'on appelle alors carrière déviante qui conduit l'individu à l'étiquetage car il est considéré comme déviant par le groupe. Cela peut aussi mener à la stigmatisation lorsque l'individu reçoit un discrédit à cause d'une caractéristique qui lui est propre. Tout d'abord, les normes varient d'un groupe social à un autre, la déviance prend donc des formes différentes d'un groupe à un autre. Cependant, au sein d'une société, les normes évoluent au fil des années, ce qui fait aussi évoluer celles des groupes. Pour illustrer cela, nous prendre l'exemple de l'homosexualité qui était avant condamnée dans de nombreux pays du monde; aujourd'hui, la norme sociale s'assouplit de plus en plus et les mentalités ont changé ,le mariage homosexuel est désormais autorisé dans de plus en plus de pays. Nous pouvons aussi souligner qu'au sein d'un même groupe il existe souvent une culture dominante et différentes sous cultures. On voit notamment cela avec le style vestimentaire en fonction des milieux sociaux. Ainsi selon la culture à laquelle on se réfère, les comportements considérés comme déviants ne seront pas les mêmes. Ensuite, il existe différents processus menant à la déviance : elle peut être favorisée par l'affaiblissement de normes sociales qui peut provenir de transformations des sociétés. On parle alors de situation d'anomie, ce qui peut amener des individus à être en manque de repères. Cepandant, la déviance n'est pas simplement le produit de transformations de la société ou de conditions sociales particulières. C'est un processus qui comporte différentes étapes et qui donne lieu à l'étiquetage, qui correspond à la designation des personnes déviantes et à la stigmatisation, lorsque le groupe les met à lécart et leur attribut des caractéristiques négatives. Selon le sociologue Becker, l'individu entre dans une carrière déviante selon différentes étapes : la première correspond à l'acte déviant, par exemple ne pas payer ses impôts, la deuxième correspond à l'étiquetage : cet individu sera donc dit fraudeur fiscal par le groupe. Puis la troisième étape correspond à la justification de l'acte déviant : donc par exemple, le fraudeur fiscal peut accuser la France d'être un enfer fiscal et de trop faire payer d'impôts pour justifier son acte. Finalement, la dernière étape est l'intégration de cet individu à un groupe déviant : ici les fraudeurs du fisc. Cet étiquetage peut entraver l'intégration des individus à la société et favoriser ainsi les comportements déviants. La stigmatisation participe aussi au processus de mise à l'écart du groupe car l'individu stigmatisé est mis à l'écart en raison de certaines caractéristiques particulières. Pourquoi est-il difficile de mesurer la délinquance ? La délinquance est une transgression des normes juridiques qui appelle à des sanctions formelles déterminées par la justice pénale. Il est néanmoins relativement difficile de mesurer cette délinquance. Premièrement les chiffres ne proviennent que des constatations policières et non pas des plaintes déposées. De plus, tous les délits ne font pas l’objet de plaintes par exemple seuls 15 % environ des viols font l’objet d’une déclaration à la police. Ces chiffres sont également devenus important pour l’évaluation des hommes politiques et donc la publication de ces chiffres peut être soumise à une pression politique pour qu’ils apparaissent favorables. Certaines plaintes ne sont pas recevables par la justice ou ne sont pas prises en compte comme par exemple certaines affaires économiques ou d’escroquerie à la carte bleue (la police considérant que la victime doit se tourner vers sa banque pour se faire rembourser, c’est à la banque de porter plainte). Pour prendre en considération la délinquance non prise en compte dans les statistiques, on parle d’un chiffre noir de la délinquance. On peut évaluer ce chiffre par des enquêtes sociologiques appelées aussi enquêtes de victimation. Les personnes répondent à des questions sur leur vécu concernant la délinquance. Les résultats peuvent être nettement différents de ceux de la police et peuvent montrer un vécu différent selon le sexe, l’âge, la catégorie sociale, le lieu d’habitation...