# Type your text here[22:53] Antonin ESCHENBRENNER L'étude des caractères morpho-anatomiques des êtres vivants permet d'établir des liens de parenté. Pour cela, les scientifiques recherchent l'état ancestral et dérivé des caractères, le second étant une innovation évolutive, dérivant de la transformation du premier. On considère que plus des espèces partagent de caractères à l'état dérivé, plus elles sont proches parentes. Ces liens de parenté peuvent être présentés sous forme d'Arbre phylogénétique. Nous sommes donc des grands singes. Parmi les espèces actuelles, c'est avec le chimpanzé que nous partageons le plus de similitudes morpho-anatomiques et génétiques. C'est donc avec lui que nous partageons les plus récents ancêtres communs. [22:55] Antonin ESCHENBRENNER Caractère ancestral (primitif): Caractère commun pour un groupe d’espèce, n’a pas subi de transformation. Il se rencontre donc aussi chez des espèces d’autre groupe. Caractère dérivé (évolué): c’est un nouveau caractère d’un groupe d’espèce, résultant d’une transformation un caractère ancestral. Il est donc possédé exclusivement par les espèces du groupe considéré [22:56] Antonin ESCHENBRENNER L’Homme est un mammifère, il se distingue de beaucoup de mammifères par différents caractères qu’il partage avec d’autres espèces et qui définissent le groupe des primates : - yeux à orbites larges orientés vers l’avant, excellente vision (couleur et relief). - main et pied possédant des ongles (et non des griffes), pouce de la main plus court et opposable aux autres doigts rendant la main préhensile. [22:57] Antonin ESCHENBRENNER Arbre phylogénétique : arbre montrant les relations de parenté entre espèces. Il peut être construit à partir de données morpho- anatomiques ou de la comparaison de séquences d’ADN. L’Homme appartient aux hominoïdes (caractérisés par l’absence de queue) et aux hominidés (lignée menant aux chimpanzés et à l’Homme). Enfin, depuis qu’il s’est séparé des chimpanzés, il forme le groupe des homininés avec les autres représentants de la lignée humaine.L’Homme partage avec les hominoïdes actuels un grand nombre de caractère hérités de leur dernier ancêtre commun. L’Homme et Chimpanzé se distinguent notamment des autres primates par leur comportements culturels et leur capacité à concevoir des outils. Ces aptitudes « culturelles » s’acquièrent chez les deux espèces grâce à de nombreuses interactions avec leur environnement naturel et social. Cependant, grâce au langage articulé, l’Homme a développé un mode de communication et de transmission des savoirs sans équivalent. [22:58] Antonin ESCHENBRENNER Les caryotypes de l’Homme et des grands singes sont très proches (2n = 46 pour l’Homme, 2n = 48 pour les trois autres espèces). Une étude comparée révèle de grandes similitudes entre les chromosomes : même taille, même position du centromère. Il existe néanmoins des différences. Le chromosome 2 humain correspond à la fusion de deux chromosomes du Chimpanzé (IIp et IIq). Les chromosomes IIp de l’Orang-outan et du Gorille sont identiques. Leur chromosome IIq diffère par l’inversion d’une portion de chromosome. Les chromosomes IIq du Gorille et du Chimpanzé sont identiques. Leur chromosome IIp diffère par l’inversion d’une portion de chromosome. Ainsi, pour ce chromosome, il y a trois différences entre l’Homme et l’Orang- outan, deux différences entre l’Homme et le Gorille, une seule entre l’Homme et le Chimpanzé. [22:59] Antonin ESCHENBRENNER Les génomes de l’Homme et du Chimpanzé sont très proches. Les différences s’expliquent par des mutations ponctuelles mais aussi par des duplications de gènes (et des pertes de séquences génétiques). L’arbre illustré ici confirme que, parmi les espèces étudiées, c’est avec le Chimpanzé que la proximité génétique est la plus étroite. [23:00] Antonin ESCHENBRENNER Entre le génome de l’Homme et celui des grands singes, il existe des différences d’organisation et de contenu. Il s’agit de divers remaniements chromosomiques (translocation, fusion), de phénomènes de duplications géniques (gains de gènes), de pertes de séquences génétiques et de mutations ponctuelles. Ces différences sont cependant quantitativement limitées et l’étude comparative révèle une grande similitude entre ces génomes. C’est avec le Chimpanzé que la similitude des génomes est la plus étroite. BILAN Différentes méthodes, fondées sur la comparaison de caractères macroscopiques dérivés et de caractères cellulaires, moléculaires homologues, situent l’Homme parmi des primates. Son plus proche parent, dans la nature actuel, est le Chimpanzé. L’Homme et le Chimpanzé partagent donc un ancêtre commun récent, que l’on qualifie de dernier ancêtre commun. [23:01] Antonin ESCHENBRENNER Des mutations au niveau des gènes du développement ont des répercussions sur la vitesse de mise en place des structures ce qui pourrait expliquer l'émergence des caractères de l'homme moderne (bipédie permanente, volume cérébral important, caractères crâniens) [23:02] Antonin ESCHENBRENNER son volume cérébral est trop faible (450 cm3) par rapport aux membres du genre Homo (1 100 cm3 pour Homo erectus). • il possède un fort prognathisme. • il est bipède permanent mais n’a pas d’aptitude à la course, critères important de l’appartenance au genre Homo. Une cohabitation possible entre espèces du genre Homo Plusieurs espèces humaines ont cohabité sur Terre. Ainsi la datation des fossiles, la comparaison de l’ADN de Néandertaliens, de Dénisoviens et de Sapiens, l’étude des microbiotes et des habitudes alimentaires associées, des comportements appris (langage, art, outils) montrent qu’ils ont cohabité durant plusieurs milliers d’années en Europe et en Asie.