# Type your text here I. A2) risque moral • La relation entre l’emprunteur et le prêteur est appelée un problème principal–agent. • Le prêteur est le « principal » et l’emprunteur est l’« agent ». • Le problème principal-agent entre l’emprunteur et le prêteur est similaire au problème de « l’argent d’autrui ». • Dans ce cas, le cadre dirigeant d’une entreprise (l’agent) prend des décisions quant à l’utilisation des fonds apportés par les investisseurs de l’entreprise (les principaux), • mais ces derniers ne sont pas en mesure d’exiger de lui qu’il agisse d’une façon qui maximiserait leur richesse, plutôt que de poursuivre ses propres objectifs. • Dans le cas de l’emprunt et du prêt, • il n’est souvent pas possible pour le prêteur (le principal) d’écrire un contrat qui garantisse le remboursement du prêt par l’emprunteur (l’agent). • Cela tient au fait qu’il est impossible pour le prêteur de s’assurer par un contrat que l’emprunteur utilisera les fonds d’une manière prudente qui permettrait le remboursement selon les conditions du prêt. Solution à l’alea moral (et à l’anti-sélection) • Une réponse du prêteur à ce conflit d’intérêts est d’exiger de l’emprunteur qu’il place une partie de sa richesse dans le projet (on parle de capitaux propres) • capitaux propres : Le propre investissement d’un individu dans un projet. Cela est comptabilisé dans le bilan financier d’un individu ou d’une entreprise en tant que valeur nette. • Plus l’emprunteur investit sa propre richesse dans le projet, plus ses intérêts seront étroitement alignés avec ceux du prêteur. • Une autre réponse classique consiste à exiger de l’emprunteur qu’il mette de côté une partie de ses biens qui seront transférés au prêteur si le prêt n’est pas remboursé (c’est ce qu’on appelle un collatéral) • collatéral (ou garantie) Un bien qu’un emprunteur donne en garantie à un prêteur afin de garantir un prêt. Si l’emprunteur est incapable de rembourser son crédit comme dû, le créancier devient le propriétaire du bien collatéral (ou garantie) • Les capitaux propres ou le collatéral réduisent le conflit d’intérêts entre l’emprunteur et le prêteur. • La raison est que lorsqu’une partie de l’argent (soit les capitaux propres ou le collatéral) de l’emprunteur est en jeu : • Son intérêt à travailler dur est plus élevé : il essayera davantage de prendre des décisions prudentes, afin de garantir le succès du projet. • Solution à l’aléa moral • C’est un signal pour le prêteur : cela indique que l’emprunteur pense que le projet est de qualité suffisante pour réussir. • Solutionàl’anti-sélection • Il y a cependant un bémol : • si l’emprunteur était riche, il pourrait soit utiliser sa richesse en tant que collatéral et capitaux propres dans le projet, ou alors être de l’autre côté du marché, en prêtant de l’argent. • Habituellement, l’emprunteur a besoin d’un prêt parce qu’il n’est pas riche. En conséquence, il pourrait être incapable de fournir la quantité nécessaire de capitaux propres ou de collatéraux permettant de réduire suffisamment le conflit d’intérêts et donc le risque encouru par le prêteur, conduisant ce dernier à refuser d’octroyer le prêt.