# Type your text here Banque centrale • Passif • Billets et pièces en circulation • Avoirs des banques (compte courant des banques commerciales auprès de la banque centrale) • Actif • Actifs financiers : Opérations d’open market (intervention de la banque centrale sur le marché interbancaire) • Réserves de change l’Eurosystème (c’est-à-dire le bilan consolidé de la Banque Centrale Européenne et des Banques Centrales Nationales) ceux de la Banque du Japon (BoJ) et de la Réserve Fédérale américaine (FED) Cette forte croissance résulte de la mise en œuvre des politiques monétaires « non conventionnelles » conduites depuis la crise de 2008 par les banques centrales. • Ces politiques ont notamment consisté à acquérir des titres de dette publique et privée, et à servir massivement les demandes de refinancement de la part des banques. • Leur objectif a été de rendre plus favorables les conditions de financement de l’économie, dans un contexte où la marge de baisse des taux d’intérêt « directeurs » était devenue faible ou nulle. • Et ainsi d’atténuer l’effet des chocs macroéconomiques ayant affecté la zone, et de faire converger l’inflation vers le niveau souhaité • L’actif de l’Eurosystème • est actuellement constitué à 53% de titres de dette détenus à des fins de politique monétaire. • Ce portefeuille contient principalement des obligations émises par les États de la zone euro. • Des obligations émises par les entreprises ou des titres adossés à des financements accordés par le secteur • Les encours de refinancement bancaire s’élèvent quant à eux à 26 % du total de l’actif. • Au passif, • la contrepartie de ces actifs est principalement la monnaie « banque centrale » détenue par les banques commerciales, également appelée « réserves ». • Les billets en circulation demeurent une composante significative du passif, mais avec une part relative en recul . Quelles limites à l’expansion du bilan ? • En théorie et sur le plan comptable, il n’existe pas de limites directes à la taille du bilan d’une banque centrale. • Le niveau de 130% du PIB atteint par le bilan de la Banque du Japon en est une illustration. • Contrairement aux autres acteurs économiques, la banque centrale peut ajuster sans limite immédiate le niveau de son actif, en émettant des réserves pour financer ses achats de titres ou la fourniture de refinancements • Elle reflète la mise en œuvre de politiques au service d’un objectif : dans l’Eurosystème, le retour à une inflation proche de 2%. • Les achats d’actifs et les paramètres des opérations de fourniture de liquidités sont calibrés en fonction de cet objectif de stabilité des prix. • Une autre limite possible est le risque de perte pour la banque centrale en cas de dégradation de la solvabilité des émetteurs des titres détenus, ou de celle d’établissements bénéficiant de refinancements bancaires. • Ce risque est toutefois très encadré. • Pour faire face à ces risques de pertes, les banques centrales constituent des provisions. • En dernier ressort, elles pourraient être recapitalisées par les États. Quelles perspectives ? • La taille du bilan de l’Eurosystème devrait durablement demeurer à des niveaux élevés. • À plus long terme cependant, le bilan de l’Eurosystème devrait se stabiliser, puis graduellement décroître lorsque l’inflation sera durablement revenue au voisinage de son objectif. • Par ailleurs, une taille de bilan élevée n’empêcherait pas la banque centrale, si elle le jugeait nécessaire, de relever ses taux d’intérêt directeurs • Sans préjuger du niveau moyen du bilan souhaitable à long terme, il reste que les « politiques de bilan » ont trouvé leur place dans la boîte à outils des banques centrales.